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En voilà une que l’on n’avait pas vue venir. Facebook a annoncé le 19 février l’acquisition de la très populaire application de messagerie instantanée WhatsApp. C’est à coup de 16 milliards de dollars que le réseau poursuit son ascension sur le marché du mobile. Est-ce un investissement justifié ?

WhatsApp est une application de messagerie multiplateforme offerte sur Android, iOS, Windows Phone, BlackBerry et Nokia. Créée en 2009, elle est aujourd’hui l’une des plus populaires dans sa catégorie avec plus de 450 millions d’utilisateurs. Récemment, le nombre de messages envoyés depuis l’application a surpassé celui des SMS à l’échelle mondiale. Plus de 50 milliards de messages transigent par l’application chaque jour.

Je me suis souvent demandé ce qui attirait les propriétaires d’un téléphone intelligent vers cette application de messagerie qui propose ni plus ni moins que les mêmes fonctions de base offertes par d’autres applications similaires. Je peux énumérer par exemple Hangouts de Google, Skype de Microsoft ou Viber (rachetée cette semaine par des Japonais pour 900 millions de dollars). Évidemment, je ne peux pas me questionner davantage, je n’utilise pas WhatsApp. Je devrai le faire bientôt, sans doute.

Une application qui restera indépendante, comme Instagram

Peu importe ce que j’en pense, il semble de toute façon que WhatsApp ait un certain intérêt pour que Facebook ait sorti de son compte de dépenses 16 milliards de dollars pour racheter l’application et la boîte qui l’a conçue. À ce sujet, Facebook a apporté quelques précisions sur la continuité du développement de WhatsApp. Comme le réseau l’a fait avec Instagram acquise pour un peu moins que 1 milliard de dollars en 2012 (voir cet article), l’application de messagerie restera indépendante du réseau. Une décision plutôt étonnante puisque Facebook possède déjà sa propre application de messagerie concurrente. De récentes statistiques nous informaient que le réseau a désormais une base d’utilisateurs s’élevant à 1,2 milliard. De ce nombre, près de 945 millions de personnes se connectent à la plateforme depuis un mobile chaque jour.

À ce sujet, Mark Zuckerberg, patron de Facebook, a déclaré : « WhatsApp et Messenger répondent à des besoins différents. Notre application de messagerie n’est pas vraiment utilisée de manière instantanée. Elle se rapproche des courriels envoyés entre amis Facebook. WhatsApp au contraire se rapproche davantage des SMS ».

On ne veut pas monétiser, mais acquérir des utilisateurs

Selon les précisions de Zuckerberg, il semble que l’objectif premier de cette acquisition ne soit pas d’en faire un moyen de monétisation, mais bien d’acquérir son nombre croissant d’utilisateurs. Cela a plutôt du sens. Ce n’est que la continuité de ce que Zuckerberg avait confié en 2012, soit vouloir augmenter considérablement son audience sur mobile (téléphones et tablettes) en pleine expansion depuis les dernières années. Doit-on penser qu’il n’y aura jamais de publicité dans l’application WhatsApp ? Permettez-moi d’en douter.

Pour en savoir plus à propos de WhatsApp

Comme dit plus haut, je serai honnête en disant que je ne connais pas vraiment WhatsApp. En fait, je ne l’ai même jamais utilisée. Sachez qu’elle permet d’envoyer des messages texte, images, vidéos, musique, contacts et votre position géographique. Depuis quelques mois, elle permet également d’envoyer des messages vocaux préenregistrés et il est possible d’avoir des conversations en groupe. Contrairement à la plupart des applications de messagerie où l’on doit créer un compte, WhatsApp utilise plutôt votre numéro de téléphone (ce qui peut être un problème pour certaines personnes quant à la question de la confidentialité).

Si vous souhaitez l’essayer, je vous recommande de consulter le site Internet qui est aussi en français : http://www.whatsapp.com/?l=fr

Pour avoir un peu plus de détails sur la transaction de Facebook, je vous propose de lire cet article de @CanoeTec.