Crédit image : Radio-Canada

Vendredi dernier, l’émission d’affaires publiques J.E. a diffusé sur le réseau TVA un reportage sur des clients de Bell Sympatico qui ont payé pendant plusieurs mois, voire des années, un service haute vitesse alors qu’ils reçoivent depuis ce temps un service intermédiaire. Payez-vous pour le service auquel vous avez réellement droit? Voici un test simple pour vous en assurer.

Je ne suis pas un employé de Vidéotron. Je ne reçois même pas de redevances pour le nombre de clients que je leur ai apportés depuis les dernières années. C’est que je crois aux services de cette compagnie qui a su profiter de la déchéance de la concurrence pour offrir à ses clients ce qu’ils ne trouvaient pas ailleurs, en l’occurrence Bell Canada.

Je reçois l’Internet de Vidéotron depuis près de 10 ans. Le seul moment où j’ai éprouvé quelques problèmes avec le service c’est en 2002 où une grève générale avait éclaté chez les employés de la compagnie. Des câbles de fibre optique avaient alors été coupés, causant ainsi plusieurs pannes isolées chez leurs clients.

Les choses ont bien changé depuis. Je ne sais pas pour les grands centres comme Montréal, mais je ne mets aucunement en doute la qualité du service offert par Vidéotron au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Depuis un certain temps, la compagnie a augmenté considérablement ses effectifs et va même jusqu’à offrir un service 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Chez Vidéotron, si vous appelez pour un problème Internet et que personne n’est disponible, un technicien attitré habituellement au soutien pour le câble pourra aussi bien vous répondre.

Bell Canada, parmi ses nombreuses lacunes, offre un soutien où l’employé (qui a très souvent de la difficulté à parler le français) semble résider dans un pays qui ne connait aucunement les produits de la compagnie pour laquelle il est sous-traitant. Que ce soit pour un problème de facturation (et il y en a fréquemment) ou d’Internet, le client a toujours tort et la compagnie a toujours raison.

Contrairement à Vidéotron, Bell s’acharne à vous faire configurer votre ordinateur lorsque la réception Internet est mauvaise, au lieu de vérifier si c’est la ligne et leurs serveurs qui éprouvent des problèmes.
Après les nombreux déboires de Bell, qui a souvent été la cible des émissions telles que La Facture et J.E (sans oublier la saga Bell du Gros Cave et la suite!), voilà qu’elle est encore dans leur mire en raison de son Internet frauduleux. De nombreux clients auraient en effet payé pendant plusieurs années pour un service haute vitesse, alors que cette technologie ne se rend même pas dans leur secteur. Je ne sais pas pourquoi cela ne me surprend pas…!

L’équipe de l’émission J.E. (et moi-même!) invite les utilisateurs du service Sympatico de Bell à vérifier leur connexion Internet sur le site www.speedtest.net (en anglais seulement). En arrivant sur le site, cliquez sur la pyramide (serveur) de Montréal. Dès lors, un test de votre connexion Internet débute. La page de résultat affichera deux chiffres représentant la vitesse de transfert en aval (download) et en amont (upload). Celle-ci est mesurée en kb/s (kilo-octets ou kbps par seconde).

En principe, si vous payez pour le service à haute vitesse de Sympatico, votre vitesse de téléchargement en « download » devrait être égale ou supérieure à 5 000 kb/s (5 mégaoctets ou kbps).

On vous recommande d’effectuer ce test au moins deux fois par jour, l’une en avant-midi et une autre le soir. Faites ceci plusieurs fois par semaine, voire tous les jours. Avec un service stable et de qualité, votre taux de transfert devrait semblablement avoir la même vitesse à chaque test. Si le résultat du test pour le « download » est inférieur à 4 000 kb/s (4 méga-octets), je vous recommande de le signaler à l’équipe de J.E.

Bien sûr, chacun est libre de choisir son fournisseur de services. Je parle cependant par expérience lorsque je dis que le service Internet Sympatico de Bell est tout simplement déplorable. Il semble qu’il n’y a que les clients qui s’en rendent compte. J’ose espérer maintenant que la concurrence ne s’assoira pas sur ses lauriers et continuera à offrir un service de qualité aux clients qui sont chaque jour de plus en plus nombreux.