Crédit image : www.esa.int

Le télescope spatial Hubble a été lancé en orbite le 24 avril 1990. Il a donc plus de 19 ans et il a permis au monde entier de découvrir des milliers d’images de notre galaxie, mais aussi d’autres constellations qui entourent notre planète. De la taille d’un autobus, ce télescope a révolutionné le domaine de l’astronomie. Malheureusement, il se fait vieillissant. Et pour lui donner quelques années de vie supplémentaires, une équipe composée de sept astronautes a procédé ce week-end à une série de réparations qui lui permettront de nous fournir des images jusqu’en 2014.

En fait, la désorbitation du télescope spatial Hubble est prévue pour 2020 seulement. Il sera à ce moment-là précipité dans l’atmosphère afin qu’il puisse se désintégrer. Mais on estime qu’il restera opérationnel jusqu’en 2014, année où devrait être lancé son remplaçant nommé James Webb Space Telescope. Il s’agit d’un télescope de nouvelle génération à haute résolution.

La navette spatiale américaine Atlantis a décollé du Centre spatial Kennedy le 11 mai dernier pour un périple de 11 jours dans l’espace. La mission de ce voyage est de réparer et moderniser le télescope Hubble pour une cinquième et dernière fois avant sa fin de vie.

Le mercredi 13 mai, l’astronaute Megan McArthur a utilisé le bras robotisé de la navette pour arrimer le télescope Hubble sur une plate-forme rotative. Les deux engins spatiaux se trouvaient alors à une altitude d’environ 600 km de la Terre. Toujours à l’aide du bras, les astronautes ont inspecté le télescope qui est en excellent état malgré son âge et les quelques signes d’impacts de débris cosmiques.

Au cours des jours qui ont suisuivies astronautes ont procédé à diverses réparations majeures sur le télescope. Ils ont entre autres réparé la caméra la plus utilisée du télescope, l’ACS (Advanced Camera for Survey). Plusieurs de ses canaux ne fonctionnaient plus après être tombés en panne en 2007. Cette caméra grand-champ était la priorité de la NASA qui a découvert grâce à elle le champ profond de l’univers (Ultra Deep Field).

Une réparation importante concernait le spectrographe STIS (Space Telescope Imaging Spectrograph), un outil qui permet de détecter les trous noirs massifs et d’étudier la composition de l’atmosphère d’exoplanètes. Il était tombé en panne en 2004. Un plan de réparation a dû être minutieusement mis en plaplace,r le spectrographe, techniquement, n’a pas été conçu pour recevoir une quelconque réparation une fois en orbite.

Le dimanche 17 mai, le spectrographe a donné du fil à retordre aux astronautes Mike Massimino et Mike Good. Alors qu’ils tentaient d’atteindre l’endroit à réparer sur le télescope, une vis retenant une main courante n’a jamais voulu se retirer. Ils ont dû procéder à un plan C et simplement arracher de force la rampe qui gênait l’accès au spectrographe.

La cinquième et dernière sortie a eu lieu le lundi 18 mai. Les astronautes John Grunsfeld et Andrew Feustel ont procédé au remplacement des batteries et un capteur servant à orienter l’engin spatial. Ils ont également insinstallée nouvelle couverture thermique permettant de le protéger de la chaleur extrême de l’atmosphère.

Le télescope Hubble, nommé ainsi en l’honneur de l’astronome Edwin Hubble, nous a offert plus de 570 000 photos de l’espace. Grâce à lui, les astronomes ont pu entre autres établir certaines données intéressantes comme l’âge de l’univers que l’on estime actuellement à 13,7 milliards d’années.